Jenah et Célia attendaient seules, la petite tremblottait, non pas vraiment du froid car blottie contre sa mère elle s'était rechauffée mais de tristesse. Le vide alentour n'arrangeait rien, le garde parti quérir des ordresles avaient laissées là: la veuve et sa fille immobiles, plantées devant les grilles du domaine, au milieu de grands arbres centenaires ou même plus anciens, dépourvus de feuille dans ce temps automnal.
Au bout d'un moment il revint indiquant le passage de sa hallebarde, puis reprenant son poste. Jenah remit sa capuche sur sa tête et s'empressa de reprendre le pas...ne pas laisser l'inertie s'installer, mission plutôt difficle par cette saison au rythmes lents et aux paysages creux, colorés de sang et de rouille jadis baignés de soleil, hantés par les moineaux, verdit par une multitude de feuilles, de bourgeons éclosant en magnifiques fleurs...temps maintenant perdu, égaré, qui s'affale dans le vent.
Mais il fallait avancer, briser le morne silence, une cadence filtariat parmis le silene, un petit bruit rassurant, celui des pas de la veuve Châtillon, un coprs, des membres remuants, mobilité étonnante parmis les arbres fantmatiques. Le son de la marche envahisait le chemin, le silence pesant laissait maintenant place à une légère vivacité, Célia relevait la tête du sein de sa mère, elle regardait le paysage. Grandeur, nature immense, elle gigota pour descendre du buste de sa mère, Jenah la déposa près d'elle et lui donnant la main, toutes deux marchèrent.
La petite regardait artout autour d'elle, elle reprenait vie admirant la grandeur du domaine de Cudot, elle regardait la nature comme sa mère lui l'avait montrée, comme Slaâd lui avait expliqué : comme une multitude de miracle offerts par le Très-Haut. Un sourire apparut sur ses lèvres lorsqu'elle vit un renard, qui de sa queue rousse se fondait dans les couleurs rouille des feuilles.
Joue à cache cache maman, il joue avec nous le nanimal.
Jenah souriait à sa fille , oui le renard se cache vois-tu, il nous observe passer notre chemin du coin de l'oeil, mais il se cache, peureux animal...Nous dérangeons sa demeure, il attend notre départ pour traverser le chemin...
Et creprenant leur route toutes deux arrivèrent au bâtiment principal.